La chirurgie ambulatoire

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Photo d'une patiente anesthésiée et deux chirurgiens penchés au-dessus

Le développement de la chirurgie ambulatoire ou « virage ambulatoire » est un axe fort de la stratégie nationale de santé et de la loi de modernisation de notre système de santé. Il permet de recentrer l’hôpital sur les activités de soins et non plus sur l’hébergement, au bénéfice des patients et des équipes.

Raccourcir les délais de prise en charge à l’hôpital à 12 heures, en garantissant la sécurité des soins et le suivi médical

La chirurgie ambulatoire est un mode de prise en charge pour une intervention chirurgicale qui permet de raccourcir la durée d’hospitalisation à moins de 12 heures, sans hébergement de nuit. Par exemple, le patient entre le matin pour être opéré le jour même et ressortir le soir. La durée de séjour à l'hôpital est réduite à quelques heures.
 

Développer la chirurgie ambulatoire : une priorité nationale

De nombreuses études montrent les bénéfices de la chirurgie ambulatoire :

  • Pour les patients : plus de confort et de sécurité
    La chirurgie ambulatoire réduit les risques d’infections associées aux soins (infections nosocomiales, phlébites) et les pertes de repère chez les personnes âgées.
  • Pour les équipes hospitalières : gain d’efficacité et optimisation des temps d’utilisation des infrastructures et des blocs
    C’est aussi l’opportunité d’améliorer la qualité des prises en charge et de développer des  pratiques innovantes (exemple : pour le traitement de certains cancers),
  • Pour notre système de santé : une réduction des coûts
    La chirurgie ambulatoire mobilise moins de ressources, c’est donc un potentiel d'économies important.

Un plan d’action dans chaque ARS

Le développement de la chirurgie ambulatoire est donc une priorité :

  • objectif : 6 interventions sur 10 d’ici 2020
  • actuellement, 4 interventions sur 10 sont réalisées en ambulatoire,
  • avec un taux variant de 37,8% à 45,7% selon les régions.

Dès 2012, le développement de la chirurgie ambulatoire a été inscrit dans la contractualisation de l’Etat avec les ARS pour la période 2012-16, dans une perspective de réduction des écarts entre les régions.
La Haute Autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) viennent en appui aux agences régionales de santé pour informer et accompagner les professionnels dans les établissements.

Articuler médecine et chirurgie ambulatoires

Il s’agit de repenser, d’une part, l’organisation de la chirurgie en hospitalisation complète et en ambulatoire : l’accueil, les consultations de préintervention, les capacités en lits et en places, les urgences… ; et, d’autre part, d’articuler la prise en charge avec la médecine de ville. Cette articulation s’inscrit dans le virage ambulatoire et le développement des parcours de soins.