La médecine d’urgence

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Ambulance garée devant un hopital

Les agences régionales de santé ont pour mission d’organiser le système de soins en région. Pour la médecine d’urgence, il s’agit d’articuler l’aide médicale urgente avec les urgences hospitalières.

Un diagnostic régional et territorial établi par l’agence régionale de santé

Le code de la santé publique définit l'aide médicale urgente : elle a pour objet, en relation notamment avec les dispositifs communaux et départementaux d'organisation des secours, de faire assurer aux malades, blessés et parturientes, en quelque endroit qu'ils se trouvent, les soins d'urgence appropriés à leur état.

L’organisation de la prise en charge des urgences poursuit un triple objectif :

  1. de proximité : permettre l’accès aux soins pour tous, en permanence, et en proximité grâce à un maillage fin du territoire ;
     
  2. de sécurité : garantir la sécurité et la continuité, par l’accès en permanence à des professionnels et à un plateau technique performant.
    Le réseau des urgences permet de coordonner actions de l’ensemble des acteurs impliqués dans la prise en charge des patients ;
  3. d’amélioration de la qualité : inscrire le dispositif dans une démarche d’amélioration continue de la qualité des soins et de la politique globale de gestion des risques au sein des établissements de santé.
    A cet effet, une procédure spécifique de déclaration des dysfonctionnements est mise en œuvre dans les établissements de santé autorisés à exercer l’activité de médecine d’urgence.

 

    Les SMUR en chiffres clés

    • 800 000 interventions par an
    • 700 équipes terrestres
    • 42 HéliSmur

    Optimiser l’organisation des SAMU, SMUR, et des services de médecine d’urgence : le rôle des agences régionales de santé

    L’efficacité de la réponse aux demandes d’aide médicale urgente nécessite l’action coordonnée des différents acteurs des urgences pré-hospitalières et hospitalières :

    • le service d’aide médicale urgente (SAMU)
      Le SAMU est un centre d’appels répondant 24h/24 aux besoins de santé de la population. Il intervient en amont du recours à un établissement de santé et oriente les patients vers la prestation médicale adaptée à son état.
      Il participe aussi à la prise en charge sanitaire des victimes impliquée dans une situation exceptionnelle, suivant les plans d’organisation des secours définis.
    • les structures mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR)
      La SMUR est un service hospitalier qui assure en permanence la prise en charge d’un patient dont l’état requiert une prise en charge médicale de réanimation en  urgence. Cette unité basée à l’hôpital intervient exclusivement sur régulation du SAMU.
      Les équipes de réanimation des SMUR répondent à l’exigence de l’accès aux soins urgents spécialisés en moins de 30 minutes pour tous les français.
      Dans les rares zones situées au-delà des 30 minutes d’accès, les 265 médecins correspondants de samu (MCS) apportent les premiers soins en attendant l’arrivée d’une équipe hospitalière.
    • les structures des urgences
      Service hospitalier qui assure la prise en charge des venues non programmées, dans un établissement de santé public ou privé, 24 heures sur 24, tous les jours de l'année, de toute personne sans sélection, se présentant en situation d'urgence, y compris psychiatrique.

      L’exercice par un établissement de santé de l’activité de médecine d’urgence est autorisé selon une ou plusieurs des 3 modalités suivantes :

      • la régulation des appels adressés au SAMU
      • la prise en charge par le SMUR ou le SMUR spécialisé dans la prise en charge et le transport sanitaire d’urgence des enfants, y compris les nouveau-nés et nourrissons, (SMUR pédiatrique)
      • la prise en charge des patients accueillis dans la structure des urgences (SU) ou dans la structure des urgences pédiatriques (SUP)
        655 établissements de santé assurent la prise en charge de soins urgents et non programmés au sein d’une structure des urgences. La grande majorité (80%) appartient au service public hospitalier. Leur activité va de moins de 10 000 à plus de 75 000 passages par an.